Lors du mois de Juillet, un évènement incontournable se déroule à Kyoto. Il s’agit de Gion Matsuri  et ses nombreux défilés comme  Hanagasa junkô, Omukae chôchin, Yamaboko junkô.
Forte de ses 1100 ans histoire cette fête à toujours conservée ses coutumes malgré le changement de la vie nippone et séduit toujours autant de visiteurs au fil des années.

Très souvent durant cette fête nous pouvons entendre une musique que l’on appelle Gion Bayashi. (Voir vidéo en bas de l’article)
Ce son est typique de la fête de Gion influencé par le théâtre Noh-Gaku lors de l’époque Muromachi associe flûtes, tambours et clochettes. Il existe une tradition que l’on appelle Nyonin Kinsei, qui veut dire qu’il est interdit aux femmes de participer activement à cette fête. Par exemple, elles n’ont pas accès à la visite intérieure des chars ou encore jouer Gion Bayashi.

Cela est en train de changer petit à petit car depuis 1996 l’association « Heisei Onnaboko Sayane Kai » s’est créée afin que toutes les personnes sans distinction d’âge et de sexe puissent participer à Gion Matsuri.

Ce samedi 14 février alors que le froid couvre toujours la ville de Kyoto,  nous avons pu apprécier leurs prestations musicales dans le temple Shinsen-en.

La cérémonie a été traduite pour la première fois en plusieurs langues au grand bonheur des différentes nationalités présentes ce jour-là.

Durant toute l’année, les membres de l’association s’exercent à la pratique de ce style musical.
Il faut savoir qu’au début les musiciens commencent par la pratique d’un petit gong durant 4 ou 5 ans et ensuite se perfectionnent à la flûte ou au tambour.

Grâce à la contribution de plusieurs entreprises locales, le char « Heisei  Onnaboko » a été construit. Contrairement aux autres chars possédant une histoire millénaire ce char « féminin » n’a seulement qu’une vingtaine d’années.

Même si de nos jours de plus et plus de chars acceptent la participation des femmes, Heisei Onnaboko n’a toujours pas pu prendre part à la parade Yamaboko-junkô.

En attendant de pouvoir jouer sur leur propre char tout en défilant comme les autres, chaque année à la fin juillet, elles jouent Gion Bayashi dans l’enceinte du sanctuaire Yasaka-jinja.

Lors de ma rencontre avec la responsable de l’association, Mme Hizume m’a dit :

« Une fête religieuse est faite pour les dieux mais elle permet également aux habitants de créer des liens solides afin de pouvoir traverser divers problèmes dans la vie. »

Si vous êtes sur Kyoto le 14 mars, il y aura une autre prestation au sanctuaire Yasaka-jinja.

Voici une vidéo de Gion Matsuri :