La fleur de cerisier est un symbole du printemps nippon, mais ce n’est pas que cela. Avant que la saison de la floraison n’arrive, nous pouvons déjà commencer à apprécier les fleurs de prunier.
Au sud de Kyoto dans l’arrondissement Fushimi-ku (伏見区), se trouve un sanctuaire qui porte le nom de Jonan-gû (城南宮), il est très réputé pour son paysage avec cette fleur printanière.

Son histoire remonte en 794, lors du transfert de la capitale Heijô-kyô (平城京) à Heian-kyô (平安京). Il fut construit en souhaitant qu’il apporte de la protection et de la sécurité à la capitale.

De nos jours, beaucoup de personnes s’y rendent pour obtenir des bienfaits concernant l’orientation de leur vie (par exemple, lors de déménagement et de travaux de la maison etc…).

Tous les ans au début du mois de mars, malgré le manque d’accessibilité, de nombreux visiteurs y viennent afin d’apprécier la fraîcheur d’un début de printemps.
Notamment des pruniers pleureurs créent une scène rêveuse.
Des pétales rose pastel nous offrent un joli contraste avec la couleur vert vif de la mousse. Sous le ciel bleu, la brise passe entre les branches éparpillant la teinte rosée et délicate.

Le jardin du sanctuaire est constitué de cinq parties plantées de fleurs et de plants très variés. Lorsque la floraison d’une centaine de pruniers pleureurs touche à sa fin, les camélias éclatants prennent le relais pour décorer l’univers du jardin.

Chaque année, au printemps et à l’automne, ce sanctuaire organise un événement. Il s’agit de Kyokusui no en (曲水の宴).
C’est une réplique d’une fête de Waka (和歌) de l’ère Nara (奈良時代) et de l’ère Heian (平安時代).
Tout au long du ruisseau dans le jardin, des personnes vêtues en tenue traditionnelle s’installent et récitent l’une après l’autre.
Au son de Koto (琴) qui résonne agréablement, nous pouvons imaginer une scène gracieuse de l’époque.

Ce lieu est quelque peu éloigné du centre de Kyoto, mais vous ne regretterez sûrement pas de le visiter au moment où la floraison explose tel un feu d’artifice.